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Le tourisme national au Maroc : opportunités et limites de développement

Abstract

Longtemps considéré comme le parent pauvre du tourisme marocain, le tourisme national ne fait parler de lui qu’en période de crise du tourisme international. Il intervient comme élément essentiel des plans anticrise et s’est vu accorder, durant les deux dernières années (2003-2004), une importance relative, aussi bien de la part des responsables du tourisme que des opérateurs touristiques privés. Le tourisme national, dénommé encore tourisme domestique, intérieur ou interne, constitue un apport considérable au développement économique régional par la répartition d’une part des richesses nationales. Il permet outre l’atténuation des effets de la saisonnalité du tourisme international sur la rentabilité des établissements d’hébergement, en particulier, et sur celle des entreprises touristiques, en général, le maintien des emplois et des effets induits sur les transports divers et les autres entreprises de services : cafés, restaurants… La reprise du tourisme international relègue le tourisme domestique au second rang. C’est dire que le tourisme a toujours été assimilé, dans l’esprit des Marocains, voire dans celui de certains responsables et professionnels, à une activité, ou plutôt à une pratique réservée aux touristes étrangers, tout en marginalisant ainsi les populations locales. Cet esprit est nourri d’une culture traditionnelle en conflit avec un système de développement économique exogène ; comme l’explique Mimoun Hillali (1999 : 35-36), « au niveau national, elles [les sociétés traditionnelles] passent pour être des « laissées pour compte […] [et] au niveau international, les nations où subsistent des sociétés traditionnelles occupent une place périphérique et sont qualifiées de sous-développées !» Les migrations de loisirs et les déplacements des nationaux occupent une large frange de la population marocaine. Ils contribuent à la dynamisation des économies locales, notamment dans les stations touristiques balnéaires, culturelles, religieuses et montagnardes. Or, la quantification et l’encadrement restent difficiles. Les responsables manifestent à chaque occasion le souhait de voir se développer un tourisme national, ce qui peut épargner les doléances et les pressions des promoteurs privés. Mais, en même temps, on constate que ces derniers ne réagissent pas concrètement ou, plutôt, ils réagissent superficiellement par l’encouragement de campagnes promotionnelles, à effet relativement faible (Kounouz Biladi). Ainsi, ils attendent que les revenus augmentent, que les villes ne supportent plus leurs habitants, que les comportements des citadins marocains changent pour devenir comme ceux des occidentaux, que les enfants exercent des pressions sur les parents et que l’étau des visas se resserre davantage, pour déclencher le mouvement de déplacements des nationaux à l’intérieur du pays. Afin de participer à combler les vides de la basse saison et à accroître le volume des départs, le tourisme national nécessite des infrastructures d’accueil adéquates et adaptées à la structure familiale marocaine, ainsi que l’encouragement aux départs hors des saisons des vacances scolaires.

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