L’organisation des paysans n’est pas un phénomène récent en Afrique. La forme traditionnelle (les groupes d’entraide pour les travaux agricoles, les tontines...) reste encore en vigueur dans la plupart des sociétés rurales. Ainsi, cette forme est présente dans plusieurs milieux ruraux de la Côte d’Ivoire. Les espaces ruraux du département de Bouaké ne sont pas en marge de cette forme d’organisation des paysans. Cette organisation paysanne connait des modifications profondes dans ces deux (2) dernières décennies avec l’avènement de l’anacarde et du bois de teck devenu aujourd’hui le café-cacao de la région du Gbêkè. Ces activités développées en groupement ou association par les paysans contribuent à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ainsi par la méthode de choix raisonné, cinq (5) villages par sous-préfecture ont été retenus, ce qui donne 25 villages à enquêter sur l’ensemble du département. Toute chose qui revient à 250 paysans à interroger. Quelle que soit la taille de leur exploitation de teck (petit, moyen, grand), ces paysans sont interrogés. Ce critère a été retenu pour que toutes les catégories de sylviculteur de teck soient prises en compte dans les résultats de cette enquête. Au niveau environnemental, les plantations de teck participent au reboisement, améliorent les micros-climat et la fertilité des sols, luttent contre l’érosion et constituent un véritable brise-vent. Cette étude montre que l’organisation paysanne du système de travail autour de la culture de teck connait un succès et améliore les conditions de vie des sylviculteurs de teck du département de Bouaké. Cela est possible grâce à la main d’œuvre familiale qui représente 100% dans les activités liées à la culture du teck. Ce qui facilite le regroupement des sylviculteurs de teck.