Article
French, Italian
ID: <
oai:doaj.org/article:6e91a4dbb9bd4576a0bd31f788b2643b>
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DOI: <
10.4000/laboratoireitalien.320>
Abstract
Après 1789, aucun romancier ne peut se soustraire à la nécessité de faire apparaître dans ses pages le nouveau sujet collectif et acteur de l’histoire. De Manzoni à Verga, jusqu’à D’Annunzio et Pirandello, la foule peut donc constituer la menace d’une effrayante et incontrôlable explosion d’irrationalité presque animale ou bien elle peut être, au contraire, la somme d’un nombre infini de rationalités individuelles, l’expression d’une âme populaire qui, auparavant, n’avait jamais pu se réaliser dans l’histoire. En tout cas les écrivains essaient, dans une suite de tentatives, de résoudre le problème de l’insertion de cette nouvelle présence et de son rapport avec les sujets individuels qui sont traditionnellement les agents du roman. Seul Pirandello parviendra, dans I vecchi e i giovani, à donner à la foule une véritable dignité de personnage collectif.