Article
French
ID: <
oai:doaj.org/article:8c3923b4ef304372aab88db72fbb8799>
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DOI: <
10.4000/chrhc.1861>
Abstract
Laurent Ferron, auteur d’une thèse d’histoire sur « la répression pénale des violences sexuelles au xixe siècle » à partir des procès d’assises du ressort de la cour d’appel d’Angers, analyse ici le discours sur le viol contenu dans les manuels de médecine légale du xixe siècle. Il montre comment le discours des experts se laisse piéger par le monde judiciaire, qui lui demande de fournir les preuves, qui lui manquent, dans les affaires de viol. L’observation médicale apparaît prisonnière des catégories de penser d’une société patriarcale, renforçant la quasi-impossibilité pour une femme (=non vierge) de porter plainte avant les années 1970.