Book
French
ID: <
10670/1.yq51s3>
Abstract
Rien n’établit aussi clairement la « destruction » comme un mal continu que le poème de Krikor Beledian «Տեղագրութիւն Քանդուող Քաղաքի Մը Համար» (Topographie d’une ville en déstruction), inspiré par la dévastation de Beyrouth en 1975, et qui pose des parallèles avec la catastrophe de 1915.Il semble que les destructions survenues à différentes époques et dans différents lieux géographiques n’aient jamais servi d’exemple pour mettre un terme définitif à ce mal.De ce fait, différentes catégories d’atrocités, de violences, de meurtres, de crimes et de méfaits sont incorporées dans le texte de Beledian comme un phénomène récurrent et incurable.On peut considérer «Տեղագրութիւն Քանդուող Քաղաքի Մը Համար» comme une épopée contemporaine qui construit un monument à la destruction afin de dire que la « violence » elle-même n’est « rien ». Par ailleurs, délier une langue rendue muette par la catastrophe signifie s’ouvrir à l’événement, à la catastrophe.