Article
French
ID: <
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Abstract
En lien avec l’émergence récente d’une nouvelle discipline, la biologie de la conservation, un nouvel outil de conservation a été exploré par la communauté scientifique : les réintroductions de taxons rares ou menacés dans la nature. Cet article, qui s’appuie sur deux exemples de réintroductions d’espèces végétales menées en France, illustre comment la rationalité de tels projets, souvent présentés par leurs promoteurs comme relevant de l’inscription des taxons retenus au rang des « espèces protégées », se révèle davantage construite socialement sur des critères techniques, stratégiques, et communicationnels. Elles relèvent en ce sens soit d’une négociation, soit de la cristallisation d’objectifs variés. L’observation de la construction de la fleur réintroduite permet alors d’observer les influences réciproques entre des réseaux locaux, ancrés dans les territoires, et des réseaux globaux.